Marc-Olivier Lavoie

Marc-Olivier Lavoie

Étudiant(e)s des cycles supérieurs
Programme d'étude
Maîtrise en études littéraires
Université
Université du Québec à Montréal
Courriel
lavoie.marc-olivier@courrier.uqam.ca
Titre du mémoire et/ou de la thèse

À la croisée des voix la Côte-Nord. Une cartographie littéraire des syntagmes en usage   pour écrire le territoire

Sous la direction de

L’indétermination historique, topographique et sémantique de la Côte-Nord (Dorion, 1966), tel qu’elle se révèle être aujourd’hui la somme des écritures et des lectures du territoire marque, dans l’espace littéraire contemporain, les limites poreuses d’un lieu hétérogène plutôt qu’homogène, pluriel et dont l’existence discursive est le produit d’une expérience sensible, personnelle et culturelle d’un territoire multiculturel (Rouxel, 2021). Dans ce mémoire, l’étude de notre corpus visera à montrer cette multiculturalité. L’analyse se fera sur les œuvres suivantes : Ueish. Quelque part (Joséphine Bacon, 2018), Shuni (Naomi Fontaine, 2020), Bleuets et abricots (Natasha Kanapé Fontaine, 2012), Toutes isles (Pierre Perrault, 1963), La patience du lichen (Noémie Pomerleau-Cloutier, 2021), Récits du Labrador (Henry de Puyjalon, 2007 [1894]) Poèmes (Gilles Vigneault, 2017 [2013]) et La route bleue (Kenneth White, 1983). Face à ce deuxième plus grand territoire administratif du Québec, en plus d’être le second moins peuplé, l’approche littéraire de la Côte-Nord nécessite l’apport des notions de géocritique. En effet, à travers un corpus reflétant la multiplicité des cultures, des langues et des expressions régionales, il est possible de comprendre comment le territoire influence la structure des œuvres afin d’offrir une cartographie littéraire des lieux nommés de la Côte-Nord.

En scindant notre corpus en deux de manière à situer l’ensemble des œuvres à l’intérieur ou l’extérieur du territoire selon deux perspectives distinctes, mais complémentaires, intérieur/extérieur (Chartier, 2018), nous chercherons à étudier l’impact de l’écriture sur le territoire pour dévoiler un respect des frontières ou, inversement, une dissolution de celles-ci (De Certeau, 1980). Cette notion doit être comprise à travers l’hétérogénéité et le parcours qu’implique, par sa construction linéaire, l’écriture de la Côte-Nord. En promouvant ainsi l’appréhension sensorielle et culturelle de la nature nord-côtière dans les œuvres par le truchement des groupes de mots employés par les auteurs, nous proposons une étude multidisciplinaire sur le rapport entre le sujet littéraire et le territoire de la Côte-Nord qui vise à complexifier le territoire de sorte à percevoir ce dernier comme une trame narrative dont l’immuabilité apparente nécessite pourtant une certaine muabilité.

 

Participant(e) à titre de chercheur(e) aux projets